25 février – 10 mars 2012 – Cousinade exotique

Nous sommes désespérés d’accueillir la tribu des cousins-cousines avec un bateau bancale… Nous sommes tellement heureux de les embrasser à l’aéroport qu’on aurait aimé leur faire vivre les meilleures vacances de toute leur vie ! Il va falloir revoir nos ambitions à la baisse et tâcher de leur laisser malgré tout un beau souvenir de Saint-Martin côté terre. Mais finalement, ainsi va notre vie sur l’eau : jamais sûrs de rien, asservis au bateau, ou tributaires de la météo ! Toujours un truc de travers…

Voiture filles, voiture garçons, nous rejoignons notre camp de base pour le premier transbordement via annexe. Que du bonheur ! Tellement épique (10 zozos + les bagages) que Nadia, amusée de notre petit cirque sous la terrasse de son restau, nous envoie un voisin avec un énorme dinghy pour limiter les allers retours entre le ponton et la bouée où nous sommes amarrés. Et comme nous ne sommes pas encore lassés, nous repartons direct passer la soirée à Orient Bay. Il ne faut jamais se laisser engluer par le décalage horaire !

Puisque nous sommes bloqués dans cette magnifique marina d’Oyster Pond, où on ne peut même pas se baigner (sauf Val, Nathan et Agnès… avant de savoir qu’ils risquaient un beau staphylocoque doré !), nous nous organisons pour balader la joyeuse bande des schtroumpfs (ce qui représente un vrai challenge vu l’inertie développée à 10 sur un bateau) :

Petite rando au Pic Paradis : quelques sentiers plus ou moins entretenus sillonnent le plus haut sommet de l’île. Après un petit picnic en haut de la montagne (vue splendide de la côte au vent !), nous nous aventurons sur les chemins envahis de hautes herbes. Très belle promenade à l’ombre fraiche des arbres. Mais sans eau (parents-modèles.com) et sans carte (touriste-modèle.net), nous devons raisonnablement abréger l’aventure après quelques kilomètres.

Ilet Pinel : nous prenons la barque pour traverser (la mort dans l’âme de ne pas être là avec Zanzibar !), pendant qu’ Agnès décide de nous suivre à la nage…  Nous trouvons un joli carbet pour installer notre marmaille, face au vent et aux vagues de l’atlantique. Les plus vaillants s’en vont palmer-masquer-tubater tandis que les moins vaillants trainent sur le sable (et c’est chouette aussi de faire des trous et des chateaux, voire même rien du tout). Nous admirons les voiliers de la Heineken Regatta qui croisent à quelques encablures. Et re-pincement au coeur : Manu aurait tellement aimé embarquer comme équipier, si ce maudit moteur en panne ne l’avait pas contraint à modifier ses plans…

Et puis… plages avec vagues, plages sans vagues, plages avec snorkling, plages sans snorkling (il faut varier les activités), avitaillement (ça mange ces petites bêtes !), shopping à la ville (côté français et côté hollandais), farniente…

Le grand défi de chaque jour, outre la chasse aux noix de coco (Val et Nath sont devenus experts !), est de trouver une plage où prendre une douche, le plus discrètement possible, à 10 (avec savon, shampooing, enfants qui s’ébrouent, et tout et tout). Rien que cela pourrait nous occuper la journée entière.  On essaie aussi inlassablement la méthode Tahiti Douche : à raison de 2 ou 3 grains par jours, tous les espoirs sont permis ! Mais le système ne se révèle pas suffisamment fiable pour qu’on ose le shampooing sur 10 têtes en même temps…

Après quelques jours de nos va et viens aléatoires en annexe, nous mettons Zanzibar à un ponton privé : immense terrasse ombragée, immenses tables où asseoir nos monstres affamés (et les copains de passage) pour les repas, immense douche (ouverte aux 4 vents et froide, soit, mais douche quand même), et, comble du luxe : une balançoire ! Il devient plus facile de se déplacer et que chacun puisse vivre sa vie comme ça le chante. Les pièces du moteur finissent quand même par arriver, et le remontage avance. On commence même à caresser l’espoir de refaire un peu de bateau !

Le 8 mars, ça ronronne dans les cales moteur et nous pouvons, enfin, aller balader en mer. La météo n’est pas terrible, et si nous ne rêvions pas depuis 2 semaines de sortir de cette maudite marina, nous aurions sans doutes attendu un jour ou deux que ça se calme. Les vagues atteignent facilement les 2,50-3 mètres dans la passe à la sortie d’Oyster Pond : de face, ça secoue fort ! La houle reste grosse plus au large et nous la prenons de côté jusqu’à atteindre le sud de l’île. L’amarinage est brutal, mais l’équipage vaillant !

Nous remontons par l’ouest et allons jeter l’ancre dans la baie de Grand Case.  Baignade et soirée paisible face au village pour recaler les gyros de la petite troupe. Nous admirons le soleil qui se noie dans la mer des Caraïbes, embrasant l’horizon. C’est chaque fois tellement magique.

Nous repartons tôt le lendemain pour Tintamarre, le petit coin de paradis dont tout le monde rêve depuis l’arrivée, le Saint Graal des navigateurs en goguette que nous sommes ! Tortues, poissons, barracudas… et un dauphin qui joue entre les bateaux ! A quelques mètres du bord. On ne peut pas s’en lasser. Nous retrouvons les copains de Spirit of Pontapreta, dont nous avons fait la connaissance à Oyster Pond : Chiara et Nikita agrandissent la troupe des joyeux drilles barboteurs.

Barbecue à terre. Ce qui relève du défi quand on sait comme le débarquement en annexe sur la plage est sportif ! Les enfants ramassent du bois et nous préparent un feu. Tandis que la soirée s’étire tranquillement, ils s’arment de courage et s’enfoncent dans la nuit pour une petite expédition sur l’île. Jolie file indienne de têtes blondes : deux lampes frontales pour 8, ils se serrent les tongues ! D’autant qu’on entend quand même des bêbêtes courir… en l’occurrence une multitude de petits rats très mignons. Le retour sur le bateau est aussi olé olé que l’aller. On arrive un peu trempés, mais il faut savoir sacrifier à son petit confort pour vivre le grand frisson de temps en temps !

Et puis le jour du grand départ arrive inévitablement… Alors qu’on commençait juste à s’amuser sur l’eau… Nous ramenons Zanzibar à Oyster Pond et débarquons toute la fine équipe à terre. Nous les accompagnons à l’aéroport le cœur bien gros, mais heureux malgré tout d’avoir pu partager un peu de notre rêve (et de nos galères !) avec eux. Ils ont été de chouettes équipiers et ont su s’adapter avec génie (et patience) à des circonstances quelque peu difficiles… Que de beaux souvenirs !

On va noyer notre chagrin avec Nadia… j’avais pourtant juré (enfin, je crois) de ne plus toucher aux kamikases…

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Cet article a été publié dans Caraïbes... janvier à mai 11, Journal de Bord. Ajoutez ce permalien à vos favoris.

3 commentaires pour 25 février – 10 mars 2012 – Cousinade exotique

  1. Pontapreta dit :

    Salut le Zanzibar !!!
    On espère que tout va bien et que vous vous éclatez au maximum !!
    Vous êtes encore aux BVI ? Si non, vous êtes où ? Qelle est la suite du programme ?
    Chez nous, tout va à peu près bien, on va dire… Le bateau est sorti de l’eau depuis une semaine et ils commencent à appliquer l’antifouling ! Les parents pensent qu’on en a encore pour une grosse semaine à Saint Martin…Heureusement, on a pas le temps de s’ennuyer !
    On pense à vous et vous nous manquez
    Gros bisous à toute la famille
    Le Spirit of Pontapreta

    PS J’ai envoyé un mail (Chiara) à Théophile il y a deux semaines, il l’a reçu ?

  2. pascale dit :

    Bande de veinards …. pfff!!!!!
    Pleins de bisous quand même….

  3. Nicole dit :

    Que de mines réjouies !!! j’aurais bien voulu voir ça;;; dommage pour les cousines mais je suis sure qu’elles ont bien apprécié les joies de la vie à St Martin… j’en profite pour les embrasser et leur dire de nous faire suivre quelques photos ; merci d’avance et gros bisous

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