Manu est en pleine thérapie « j’arrête de réfléchir des heures » : il est devenu expert de la prise de décision rapide. Ca nous change des 3 mois habituels… Isa, tu ne reconnaitrais pas ton frère !
Rien ne se passe comme prévu. Nous allons de surprises en surprises et de contre-temps en galères. Cependant, jamais rien de grave au final. Juste ce qu’il faut pour nous rappeler que nous ne maitrisons pas tout et qu’il faut savoir composer avec une part non négligeable d’inconnu(es)… Mais le décalage horaire et la différence d’espace-temps avec certains interlocuteurs n’aident pas à rester paisible. Il ne nous reste plus que quelques jours pour tout boucler. Alors, voyons voir le topo :
Skipper : Marc va convoyer notre bateau. Ses équipiers, Ronan et Claire, sont dispo, il embarque le cousin Alain, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes nautiques ! Il s’occupe efficacement de beaucoup de points à régler, ça nous repose. L’équipage au grand complet sera à Pointe à Pitre le 29 mars.
Financement : l’histoire du document manquant continue … L’exemplaire signé du compromis de vente (jamais scanné comme il faut…), l’acte de francisation (lequel, au juste ?), l’ordre des chèques (1 vendeur, 2 vendeurs, 1 mandataire ?)… Mais on s’accroche, on va y arriver.
Assurance : idem. Le rapport préliminaire préconisant une révision du gréement, il faut attendre que ce soit fait (l’opération est programmée au 29 mars). Et hop, encore une petite semaine de plus à attendre. Mais bon, l’expertise est quand même validée et n’attend plus qu’une confirmation. Manque aussi encore le contrat de tracking. Heureusement qu’entre temps on a abandonné l’idée d’assurer le bateau pour le 28 !…
Survie : hors de prix aux Antilles, on opte pour un achat en France et une expédition par avion. Pas possible comme bagage de soute avec l’équipage, il faut contacter le service fret. No problemo, allons y gaiement ! C’est même pas compliqué. Il doit y avoir un piège… méfions nous. Au final, personne ne sait dire avec certitude si le transport d’un radeau de survie relève de la règlementation du transport de marchandises dangereuses ou non. On contacte la compagnie, les professionnels du radeau, ceux de l’aéronautique,… et on abandonne le projet : les réponses restent trop vagues pour qu’on prenne le risque que l’expédition soit refusée au dernier moment. Retour à la case départ…
Pour toutes les autres broutilles : feux à led en tête de mat, lignes de vie, waterlock, carénage, anti-fouling, trampo, poulies… on avise, on hésite, on change d’avis, on recommence dans l’autre sens… on s’occupe, quoi !
Courage mes Chéris et vous n’en manquez pas ! je suis admirative devant toute cette énergie, devant votre calme (pas toujours mais…) lorsque vous alternez le chaud et le froid et surtout, et heureusement, devant votre toujours même foi, même enthousiasme ! c’est beau d’être jeune et d’avoir une telle envie !
Allez vous y arriverez, encore un peu de patience…