Le soleil se lève sur l’étang et on ne réalise pas vraiment que c’est notre dernier réveil à Bouzigues avant un long moment. Effervescence très matinale autour du bateau. On charge les derniers cartons, on en décharge d’autres, on fait des choix cornéliens à l’arrache, on se dit « et zut, on a oublié ça ou ça, et zut ça ne tient pas, et zut c’est trop lourd, et zut tu m’énerves, et zut et zut…». Surtout on essaie de ne pas se laisser déborder par l’émotion et ne prenons (heureusement) pas le temps de réfléchir.
Mais l’émotion finit quand même par nous rattraper. Quelques copains ont pu faire le déplacement en ce lundi matin, et il y a les sms et les appels qui arrivent sur le téléphone… Que c’est difficile de dire au revoir, alors qu’on rêve de ce départ depuis des mois, des années !
Nous larguons les amarres à 9 heures et des grosses poussières. Alain embarque le comité officiel de soutien (presque au complet) sur le Nausicca, pour nous accompagner jusqu’aux ponts. Notre ancien « petit » bateau à côté de Zanzibar… Cette traversée de l’étang en patrouille est tellement chouette. Mais le premier pont nous sépare à 10h10 et nous laissons devant la Pointe Courte la famille et les copains. Nous partons voguer, seuls, vers de nouvelles aventures. Ca fait bizarre bizarre…
Une fois passés les ponts, nous nous arrêtons brievement dans le port de Sète pour le plein de gasoil. On rigole 2 minutes pour amarrer ce gros bateau au tout petit ponton. Puis c’est la mer, enfin ! Sète s’éloigne doucement. Sensation étrange, on n’a tellement pas l’impression de partir pour 10 mois ! La navigation est très tranquille et les enfants peuvent s’amuser sur le trampoline.
Notre première étape est de courte durée puisque nous nous arrêtons à Gruissan pour la nuit.