En envisageant notre grand voyage, il nous semblait difficile de couper totalement nos enfants de leurs amis d’école : puisque nous allons nous enrichir de rencontres et de découvertes, nous voulons pouvoir échanger et rapporter un peu de ces petits bonheurs dans notre vie de terrien. Pas un reportage ou une opération humanitaire pour sauver le monde, juste une aventure humaine, à la mesure des enfants qui vont la faire vivre.
Il nous fallait un concept simple, pas trop long à mettre en place, qui puisse commencer avant juin et se prolonger sur toutes les escales de notre escapade, qui puisse s’adapter à un planning flottant et qui ait du sens auprès des enfants… Fastoche.
Nous avons commencé par prendre contact avec des associations humanitaires. Mais difficile de mettre en place plusieurs actions sur l’itinéraire : la majorité des interventions se font sur le Sénégal et le Sine Saloum. Nous nous sommes alors intéressés au Sea Planet Challenge : un rallye à vocation environnementale et scientifique, tout indiqué pour passionner nos grands curieux (même si le côté rallye nous laissait quand même un peu perplexes). Mais il a été définitivement abandonné il y a quelques mois, faute de financements… C’était un peu l’impasse.
Un vague projet a alors fini par émerger de nos réflexions, qui pouvait servir de fil rouge tout au long du parcours : aller à la rencontre des écoliers, au gré des vents et des moments, et permettre à ces enfants d’horizons si différents d’échanger sur un même thème. A quoi joue-t-on, qu’apprend-on à l’école, qu’a-t-on envie de connaitre du monde quand on a 8 ans, qu’on habite en France, au Cap Vert, à Saint Martin, Haïti ou aux Acores ? A quoi rêve-t-on ? Les écouter se raconter, chanter, rapporter leurs dessins, leur musique, des photos… Saisir un instantané d’enfance dans quelques îles autour de l’Atlantique Nord.