Après des mois d’une attente fébrile, Zanzibar retrouve aujourd’hui son élément. La tension est palpable sur le chantier : derniers réglages, dernières retouches, puis notre bô bateau s’envole dans les airs. Nous retenons notre respiration, très impressionnés.. Etant un peu éloignés du ponton, il faut 2 grutages successifs pour le rapprocher suffisamment avant de le mettre à l’eau. Double peine… Les copains de chantier nous soutiennent moralement.
Nous montons à bord immédiatement pour vérifier l’étanchéité des nouveaux passe-coques. No problemo. En revanche de l’eau s’infiltre par la prise du loch (le seul truc qu’on n’ a pas changé sur ce fichu rafiot) ! Discussion rapide avec les techniciens du chantier : la décision est prise de remonter légèrement le bateau, le temps de changer les joints et de graisser un peu l’ensemble.
Puis retour à l’eau définitif. On surveille quand même et on fait le « test sopalin » pour repérer toute fuite intempestive. Mais Zanzibar est vraiment étanche, on va pouvoir souffler un peu… et essayer de récupérer de toutes ces émotions.
Nous errons dans un état un peu léthargique. Difficile de s’organiser alors que tous nos repères sont bouleversés. Tant et si bien que nous terminons la journée complètement raplapla et déprimés.
Excès de fatigue, d’émotion … et de lucidité ! Il reste encore tellement de « détails » sur notre « to do list ». Nous rentrons dépités, assommés et bien silencieux…